ZE DÉCISION

Charlie était sur le point de terminer son secondaire lorsqu'on s'est dit qu'un jour on allait voyager ensemble. L’Université est vite arrivée et a participé à faire grandir cette belle femme mature que devenait notre jeune fille. Le temps continuait de tracer son chemin et la vie se modulait de ses aléas et ses intempéries. On a eu besoin d’une pause. On a voulu créer une pause sur les responsabilités, et son lot de tension.

C'est là, à ce moment précis, que je suis revenue du travail avec une bonne nouvelle; il était possible de devancer la fin de mon contrat. C'était autour du mois de mai 2023. 

(Moi): Charlie! C'est fait. J'ai ma date: je peux quitter le 31 mai 2024.

(Charlie): Cooolll! Toi, tu partirais combien de temps?

(Moi): Heu... deux mois? Chus game de partir deux mois.

(Charlie): Ah ouen?! Parfait. On l'fait!

Fak, toutes excitées, beaucoup trop excitées, c'est comme ça qu'on a acheté nos billets; ce jour-même pour l'année suivante. 

Notre plan? Partir deux mois en Espagne. 

That's it. 

Aujourd’hui, je suis en Espagne.

Nous sommes en Espagne.

Bien assises devant une belle fenêtre, dans une belle petite maison.

Nous avons débuté notre périple dans le village de Ojén. On a des amis qui y habitent en montagne, à 20 minutes si tu marches d’un bon pas et que tu n’as pas peur du dénivelé. Hé! Hé! Mon ami Luis nous expliquait que cette communauté s’y est installée il y a trèeèeès longtemps - pour te donner une idée, c’est en 711 que le tracé urbain a été créé par les arabes… 711. Pas 1711. Cette dernière donnée c’est mon autre ami Wiki qui me l’a transmise.

Situé à flanc de montagne, les gens se sont naturellement établis autour des grottes et de la source d’eau. Les chemins sont assez étroits: c’était à dos d’âne qu’on se transportait. Pas au volant de ta BM.

Je te disais donc que je suis là. En Espagne à boire mon « Tinto de verano ». Une boisson rafraîchissante et très commune, par ici. Évidemment, puisque c’est originaire de l’Andalousie où niche Ojén. Une boisson très vite adoptée par Charlie.

Recette à la Charlie:

• Tu mets ben du vin rouge. Verre rempli au 3/4.

• Tu fous une tranche de citron;

• Tu ajoutes du Fanta au citron ou du « Fanta-marque-Compliment »; juste assez pour avoir assez d’espace pour ajouter de la glace;

• Tu ajoutes une grosse glace (ici les glaces ont des formes de « shooter »);

• Déguster en dansant au son de la musique latine;

• Répéter.

Je suis là à te partager un peu de notre vie. Depuis maintenant quatre jours, nous nous imprégnons de la vie et du rythme si particulier des Espagnols. Nous prenons notre premier repas vers 13h, on fait une sieste en après-midi, on soupe vers 20-21h et on se couche vers 2h du matin.

Ici on a surtout goûté à l’accueil et la bienveilllance de la famille Pino. La famille de notre ami nous a accueillies avec tendresse et intérêt. Elle nous a invitées pour une marche en montagne; jeunes adultes et moins jeunes s’interrogent sur nos besoins, notre passion, notre identité… Bref, ces gens sont adorables.

ACTIVITÉS EN VRAC/ PHOTOS À L’APPUI

• Qui a dit que traverser en Europe c’est long et plate? Charlie optimise son temps par un « me time »;

• On est allées au marché aux puces qui a lieu à tous les lundis, à Marbella;

• On est allées au Centre commercial - inévitable pour mettre à jour le cellulaire et faire les emplettes traditionnelles;

• On a marché, marché, et marché… en montagne. On prédit qu’on aura des mollets de feu au retour de notre périple si Charlie ne tombe pas trop souvent. Hé! Hé!

• On a mangé des tapas, fidèles à la culture espagnole;

• Charlie, invitée par des jeunes de son âge, est sortie jusqu’à « pas d’heure »;

• On est allées à la plage où je me suis présentée à Madame Méditerranée. On a dansé ensemble le temps de quelques brasses;

• On est aussi allées dans un Loundge prendre un verre et jouer aux cartes pour terminer la soirée avec une tite game de pool (étonnamment, les tables me sont apparues plus petites mais je n’ai pas mesuré);

• Finalement, ce matin, on est allées prendre notre petit déjeuner avec un « Ojénois » … On comprenait à peu près rien de ce qu’il disait, et malgré la barrière de la langue, il s’est joint à nous avec enthousiasme. Bref,… on n’a pas chômé. Comme on dit.
  

Je te laisse quelques clichés si tu veux te rincer l’oeil. Ne te gêne pas pour commenter. On est des vraies blettes! On aime ça se mêler de ce qui n’est pas de nos affaires.